vendredi 4 décembre 2015

Berger Belge, Les News :

A l'élevage de Salte Cabre : il reste un chiot, avec un super mordant fonds de gueule comme vous pouvez le voir sur la photo.



Très costaud, au caractère bien trempé, très équilibré et très proche de l'homme. Pour moi le meilleur de la portée pour travailler ! vous pouvez me joindre au 06.62.52.99.14

 

jeudi 21 mai 2015

Hé toi... tu dois dire "Docteur Jones" !

 
 
- FINALE RING -
 
 
BRIVE 2014
 
 
DOUCK DES COTES DE L'HERMITAGE dit DEMI-LUNE

 
Après une séance de sauts fulgurants "59/60" conjuguée d'un plat pénalisé d'un léger décalé sur l'en-avant. L'équipe "Auvergne Bourbonnais Velay frappe" frappe d'entrée d'jeu avec une fausse de toute beauté !
 
 
Les Fans étaient au rendez-vous et c'est : une Défense à 30 qui salue le Stade...
 
 
Demi-Lune & Fabien s'entraînent à l'AVCD Sports Canins
 
G7
 
 
 
                                    Cheyenne des Loups Mutins Champion de France en Ring
               Jerry des Souverains de Lorraine Finaliste Ring
                                               Gitane II du Domaine du Tuquet (Badge/Alban)
      Perry du Banc des Hermelles Etalon Ring3
                                      Haggler des Loups Mutins (Cheyenne/Voltaire)
                     Nalie du Banc des Hermelles Lice d'Elevage 
                                      Horsie des Loups Mutins Ring3 (Cops/Badge)
Douck des cotes de L’Hermitage dit Demi-Lune
                                           Nik Van Nedyehrevhof Etalon Belge
                      Unik dit Tyson du Boscaille Ring3
                                          Rebeca du Boscaille (Kim, Gabon, Espoir)
        Saoura du Clos Champcheny Ring2
                     Haxo du Clos Champcheny Ring3 Etalon d’Elevage (Dusty/Robin x2)
                 Nana du Clos Champcheny
                                Jill du Clos Champcheny Ring3 (Gotha/Dusty)

 Tandis que la Fuyante est à 29...
... La Recherche est à 31 : Bravo Damien ! 
 LA GARDE AU FERME se veut terrible et c'est une véritable bataille qui va se dérouler sous nos yeux. Marc va lui soutirer quelques points, mais bon sang... que ce fut épique !
Marc & Demi-Lune ex aequo au jeu du Twister.
 Tout y passe : Esquive, prise plongeante, changement de jambe et même une réaction spontanée en fuite arrière...
 ... C'est une leçon de Ring que nous offre l'Apache & le Malinois.
Belle reprise en gueule...
... Excellente Combativité ! 
 Nul doute que Demi-Lune fait parti des Meilleurs Malinois de cette décennie.
 
J'en veux pour preuve : un Passage en Force après esquive où il explose le barrage.  
Damien ; habilement le sollicite en couverture, menace et semi-statique...
 ... Certes quelques points partiront, mais c'est un Grand Malinois que nous allons applaudir.
Et que nous applaudirons 2 mois plus tard sur le podium du Ch F.Wasels, Chapeau bas ! 

A Vos Agendas !


vendredi 15 mai 2015

LE MALINOIS : Génétique, Type & discipline !


PREMIERE PARTIE : Un texte sur le Malinois : encore diront certains… super diront les puristes ! En fait, quelques personnes m’ont demandé la permission d’utiliser mes vieux textes pour divers travaux et nous avons profité de l’occasion pour reparler de tout ça à la mode 2015. Alors pourquoi le Malinois, pourquoi le travail, pourquoi la sélection, le fond, la forme, le poids et les couleurs, tout y passe. J’espère de tout cœur que vous serez intéressés, car nous avons évoqué de nombreux sujets sans le moindre tabou. Bonne lecture.
Le Champion du Monde : OSCAR de VULCAIN

Bonjour Jean-Michel, ma première question est simple : comment définir un Malinois de travail ?
Jean-Michel Vedrenne : Bonjour. Effectivement c’est une bonne question, mais elle est aussi large que complexe. Déjà en termes « de type ou de morphologie »… la cause en est simple : sa diversité ! Mais, comme à la base le malinois est une variété de berger belge, j'évoquerais plus le terme de « variété dans la variété ». Alors, pour répondre plus précisément à cette question, il est évident que nous trouvons une divergence morphologique mais également caractérielle selon sa sélection. À cela s’ajoutent de nombreuses caractéristiques à étudier, comme son étonnante faculté d'adaptation et son dynamisme. Voilà deux aptitudes innées que toutes les races n'ont pas. Ensuite, il a été structuré par d'intelligentes consanguinités, dont certaines sont même hyper-fixées, là encore, toutes les races ne supportent pas un tel degré de fixation. Les précurseurs ont réussi à modeler un champion qui était, et qui est toujours à la hauteur de leurs principes, soit : un chien fort, puissant, réactif, volontaire et possédant à la base « une santé de fer ». Le Malinois détient à l’origine un panel de qualités et bien entendu, il a fallu les orchestrer pour en faire le numéro 1 d’aujourd’hui, mais comme disait André Noël : on ne peut échapper à la valeur !
Pourtant, il reste des gens pas encore convaincus de la supériorité du Malinois ?
Des gens ou des Cynos ? Parce que ce n’est pas la même chose (rires)… et de quelle supériorité parlez-vous ?
Je parle de sa supériorité dans le sens large du terme, alors que beaucoup d’utilisateurs ne font que référence au travail. Je me trompe ?
Non, car le « Grand » plus d’un « Grand » chien est d’être à l’aise partout, mais personnellement je préfère rester à ma place et donc je me limite volontairement au domaine utilitaire & sportif du Malinois. Premièrement, est-ce que le Malinois est un bon chien de famille ? Sans doute, puisqu’il est énormément apprécié, mais pour être honnête ce n’est pas l’une de mes préoccupations, car n’importe quel chien équilibré sera un bon chien de famille, si le Maître est évidement à la hauteur. Deuxièmement, si d’un regard purement utilitaire « une personne Cynophile ou non » ne comprend pas que toutes les grandes compétitions sont remportées par les Malinois, je ne sais quoi trop lui répondre…
Le Malinois n'est pas un chien de famille, c'est un Aventurier !


Pourtant, tu es d’accord ? Il existe bien des Cynophiles pas encore convaincus par le Malinois ?
Sans doute, mais à quel titre ? Dans ma vie, j’ai eu à travailler ou à analyser de nombreuses races et je n’ai jamais été catégorique en proclamant que je n’étais pas convaincu par le BA, le Beauceron ou le Rott. Je suppose, que dans toutes sélections… tu te retrouves devant une lignée qui te convient ou pas, ce qui ne veux pas dire que la totalité de la race est ainsi. J’ai vu de formidables BA, vraiment… des chiens exceptionnels ! Cependant, il y’en a peu en Ring, alors qu’ils étaient « jadis » populaires en France. Je n’ai pas la prétention d’expliquer aux Fans de BA comment ils doivent travailler. Je n’en ai aucune idée, mais pour rien au monde, je dénigrerai cette race et j’espère qu’il en est de même chez les amateurs de BA, de Beauceron ou autre. En clair, si l’aigreur te rend aveugle ou bête, c’est que tu t’es trompé de métier.
OK, alors d’un point de vue purement utilitaire, comment expliquez-vous cette suprématie ? 
Le Malinois et je devrais dire « le Berger Belge » possède : a) une force de caractère hors norme, b) un physique aussi solide qu’harmonieux. De plus, nous avons eu la chance que dès le départ, certains « phénomènes » sortent du lot. Les anciens ont su rassembler toutes ses valeurs pour nous livrer de magnifiques « courant de sang ». Un amateur (dans le sens noble du terme) comprend immédiatement que les grandes lignées ont été savamment pensées et aujourd'hui, la planète « utilisation » profite de tout ce travail réalisé en amont. Il ne reste plus qu'à analyser les valeurs principales et autres performances par le biais de plusieurs programmes de dressage.
 Le Malinois en Campagne : Gary du Pré d'Enfer au sommet de la Gloire.
 

 La sélection doit-elle se faire exclusivement par le biais des disciplines ?
Absolument ! Par une ou des disciplines car le choix devient un catalyseur. En clair, si celle-ci est forte, sa sélection sera forte. Autant dire que les fondamentaux seront déterminants et nous en avons la preuve en France avec le Ring. Pourtant, je me rappelle qu'à une époque, certains détracteurs se targuaient de phrases toutes faites, du genre : « Évidemment, notre Ring n’est élaboré que pour le malinois ! Nous verrons bien s'ils sont aussi forts en Campagne ? » Je ne vais pas refaire l’historique du Ring, puisque si l’on analyse les programmes, on note que c'est le Malinois qui a construit le Ring et non l'inverse. Enfin bref, pour le Campagne… il semblerait qu’on ait vu !
Encore une fois… comment expliquez-vous cela ?
Surtout par une méconnaissance de l’historique. En clair, notre référence de sélection n’était qu’instruite par la France, mais le Berger Belge n’est pas Français, il est Belge et en Belgique à cette époque, il y’avait déjà de sacrées compétitions ! En Hollande aussi d’ailleurs, lorsque des cynophiles se sont intéressés à l’ensemble des compétitions Européennes, ils ont trouvé de nouveaux sangs et le fait de les rapporter en France a tout changé. Alors pour faire court, n'oublions pas que pendant l’époque dite de construction, la France ne disposait pas d'une pluralité de combinaisons : les différentes « familles » de Malinois se regroupaient principalement autour de deux étalons phares Flap et Rusky. Or, si l’on prend à témoin les années 1970-1980, en Belgique, plusieurs types de malinois étaient déjà en élaboration. À un point tel que l'amateur éclairé qui ramenait un berger belge sur notre territoire apportait au cheptel français un étalon potentiel. Seule la véracité généalogique pouvait rester floue et, sur ce point, il fallait être vigilant. Mais si ce malinois appartenait à une grande famille, nous avions aussitôt l'oiseau rare. Premièrement, l'écart technique entre Ring Français et Ring Belge n'était pas aussi important qu'aujourd'hui. En plus, la richesse d'une culture atavique ne pouvait qu'influencer les performances et, pour peu qu'un éleveur ait su serrer l'axe fondamental, en moins de deux ou trois générations, nous avions le Malinois idéal. Et deuxièmement, il y a cette étonnante polyvalence héritée de son pays d'origine : en Belgique, un Malinois doit travailler ! Cette notion est non négociable et les diverses fédérations belges ont considérablement accentué les qualités ancestrales du chien. En résumé, la base « courage-prise-détermination » a rapidement été enrichie d’un autre triptyque : « réceptivité-disponibilité-équilibre ».

Le Fameux GOUPIL de la Virginie
 
Connaissant le caractère rebelle du malinois, d'où lui vient justement cet équilibre ?
D'une sélection rigoureuse par le travail. D'ailleurs, le malinois contemporain français est presque trop équilibré et cette notion d'hyper-équilibre cause bien des soucis aux spécialistes. André Noël avait expliqué, il y a 20 ans déjà, que le Malinois allait évoluer en parallèle des disciplines axées sur le mordant et que l'équilibre découlerait de la stabilité de prise. Puis, que cette stabilité dans la prise développerait une stabilité globale qui, associée à une intégration sociétaire, deviendrait un tout. Pour faire simple, je vais prendre le Ring Français comme exemple : si nous retournons dans le passé, on note : qu'il était courant de rencontrer des Malinois stables, des nerveux et d'autres en muselière aux abords des terrains. Cette mesure n'a plus cours et je dirais même qu'elle choquerait aujourd'hui ! Il faut donc remettre le Malinois dans son contexte. À l'époque, les appellations « chien de défense », « chien de police » ou « chien d’utilisation » étaient de mise. En plus, les éleveurs ne passaient pas autant de temps avec leurs chiots, tandis que l'éleveur « nouvelle génération » étudie ses portées, les manipule, joue avec et les socialise. Ensuite, il y a l'éducation par le maître et, à 70 %, le chiot investit une vie de famille et n'est plus en chenil avec un entraînement Spartiate, etc... En cela, il n'est plus traité comme un chien d'utilisation, mais comme un sportif à part entière.

Et vous pensez que c’est un bien ?
Oui, si on ne franchit pas la ligne, car nous avons besoin des deux. Si l’on veut conserver l'esprit authentique de ce chien, nous devons avoir à la fois des rebelles et des sportifs. Si tu élèves sympa sur sympa remis sur sympa, au bout d'un moment, tu auras des chiens hyper-sympas mais vont-ils travailler ? Auront-ils conservé leur âme ? Seront-ils fonctionnels dans nos administrations ? Malheureusement, beaucoup de soit disant amateurs ne connaissent même pas un soupçon d'historique ! Ils ne réalisent pas ce que les Xjellaba, Cuik, Cartouche, Yttro, Cibo, Debber, Oscar, Snap, Varak ou Espoir ont apporté à la France. Ils savent juste que l'entraînement au mordant stabilise et que de cette stabilité découle l'équilibre. En plus, si l'on se réfère au Ring Français, il y a énormément de dressage et le chien se voit maintenu sous un contrôle constant… Trop à mon goût ! Car l'excès de dressage, comme l'excès d'équilibre – comme tout excès, d’ailleurs, peut gravement nuire à l'esprit originel. En résumé, si on veut conserver le Malinois comme il a été pensé et non comme nous voudrions qu'il soit, nous devons parfois revoir notre philosophie.

L'Etalon G'Vitou des 2 Pottois dit VARAK.
 
Comme quoi, par exemple ?
Soupeser l’ensemble des exercices et les analyser avec des spécialistes de race et des pratiquants de haut niveau. Le but de nos disciplines est de conserver ou d'améliorer nos races, pas de les transformer ! Quand j’entends des discours comme quoi, il faut mettre un plan incliné à la palissade pour éviter que le chien se fasse mal, alors que la palissade est un exercice d’escalade et non un saut. De ce fait, la montée est aussi importante que la descente, malgré cela on me rétorque « oui mais quand même »… oui, mais quand même quoi ? Prenez du temps et analysez une entrée de face ou de fuyante, croyez-moi c’est plus Rock’N’Roll qu’une descente de palissade et que dire d’un choc sur une arrêtée ou encore l’entraînement de certains parcours Militaire ? Ce à quoi, je réponds, chers amis nos chiens sont sélectionnés « physiquement & psychiquement », puis préparés à cela, ce n’est pas le commun des toutous  qui peut travailler en Ring, de grâce n’oubliez pas un tel détail ! De même que : quand je note qu’un chien perd plus de points sur un départ d’attaque (c’est-à-dire moins 15 pour un départ soutenu) que s’il ne termine pas l’attaque ou encore quand je vois des escortes (à la recherche) où l'HA fait n'importe quoi pour obtenir un coup de dent, alors que les éleveurs ont énormément travaillé sur l'aspect réactif… ça me consterne. Attention, je n'en veux pas aux HA car ils sont jeunes et la plupart ignorent comment les anciens ou les cynos de ma génération ont procédé pour obtenir un chien aussi performant et c'est à nous de leur expliquer qu'il ne faut pas puiser dans l'excellence pour pénaliser un bon chien… mais qu’au contraire, leur mission est surtout de révéler les carences.
Cette remarque est intéressante, car tout le monde ne voit pas les choses comme ça ?
La vie passe très vite et aujourd’hui, nous avons un cheptel très puissant, mais attention : Si les éleveurs n'ont plus les bons critères, ils ne pourront jamais sélectionner avec précision. Les disciplines sont là pour indiquer « la température », si nos Dresseurs & HA de concours sont formés dans un esprit de sélection canine et que cette sélection canine découle d’un organisme sportif, il n’y aura aucun problème. Je vais même aller plus loin dans mon raisonnement, il faudrait instaurer une petite formation « théorique, historique, pratique ou culturelle » dans la sélection d’Homme d’Attaque. Mais attention, celle-ci n’aurait pas le but d’un travail avec des exercices, des devoirs à faire, etc… il ne faut surtout pas transformer un vecteur informatif en un truc chiant ou obligatoire, mais au contraire laisser cette formation libre et ouverte à toutes & tous. Cette démarche aurait pour but de rassembler, parler et construire ensemble.
C’est une idée à soulever, je pense ?
Je ne sais pas… car pendant les sélections d’H-A, il y autant de tension que de concentration et je me dis qu’il ne faut peut-être rien rajouter à cela. En fait, c’est aux H-A qu’il faudrait poser la question : est-ce que vous seriez d’accord pour qu’on vous parle des différentes races, d’historique, de lignées et de sélections canines pendant des heures ? (éclat de rires…) certes, ça se discute !!!  Honnêtement, j’ai un doute (rires). Pourtant, souvent dans les concours, des jeunes sont intéressés par tout le panel cynophile. De ce fait, il faudrait mettre en place une petite instruction seulement à la base de leur sélection, après en ce qui concerne le haut niveau, il va sans dire qu’ils maitrisent leur sujet…

L'Etalon Raceur : G'BIBBER.
 
Il s’agit d’expliquer… comment dire ? Plutôt qu’une remise en question ?
Alors si l’explicatif est vivement indiqué, la remise en question doit être perpétuelle. En clair, pour anticiper l'avenir, il est nécessaire de maîtriser le passé. Qui sait ce que G'Bibber a apporté en vigilance ? Les fans vont illico mentionner sa prise qui, certes, était phénoménale mais il n'avait pas que ça ! Ce que les descendants de Dick ont apporté en solidité ? Ce qu'a apporté la Belgique avec ses fédérations ? Qui reconnaît l'obligation de diverses origines 100% Belges dans les rouages de notre Ring ? En 2015, il n'y a qu'une poignée de maniaques qui s'occupent de communiquer le savoir, alors qu'il y a 20 ou 30 ans, les « mordus du mordant » se déplaçaient volontiers. Cette démarche a non seulement été salutaire pour le Malinois mais aussi très saine dans les relations Franco-Néerlando-Belges car le but n'était pas de comparer, mais de se cultiver mutuellement. De nos rencontres est né un engouement spectaculaire qui a poussé les passionnés à intégrer de nouveaux malinois dans leur courant de sang. À cela, il faut remercier 2 élevages Belges : le Boscaille de M. Lebon et les 2 Pottois de M. Vansteenbrugge. On peut affirmer aujourd’hui que leurs étalons, mixés aux grands élevages Français des années 1980-1990, ont propulsé le malinois sur la plus haute marche.

Des Bleus... à L'âme !

CERDAN Des 2 Sabres "Petit Champion... Deviendra Grand"


Et depuis, le malinois s'est installé en maître incontesté et incontestable…
Oui. Car le propre d'une grande action fait qu'elle touche notre inconscient collectif, le Malinois ne date pas d'aujourd'hui, ni d'hier : il est d'un âge immense (rires). OK, l'image est très Junguienne mais elle représente bien notre pirate masqué. Après, s'il détient autant de valeurs, c'est qu'il a toujours été soutenu et compris par des cynophiles de valeurs. Comme je l'ai souvent expliqué, ce chien est à la base un phénomène : il a été révélé comme tel puis travaillé en fonction de ses talents. La pluralité des disciplines n'ont fait qu'accroître ses connaissances en développant ses performances. Il ne reste plus qu'à nous poser les bonnes questions : Quelles sont nos priorités ? Quel type de chien voulons-nous et pourquoi ? Sommes-nous réellement sur une base de sélection axée sur des chiens forts ? Le Ring Français et le RCI n'ont-ils pas entre ouvert la porte aux hyper-récitants ? Peut-on changer de programme avec le même Malinois ? Un sauf-conduit du genre CSAU va-t-il un jour poser des problèmes ? Etc… c’est vrai que les questions ne manquent pas, mais nous avons les outils pour y répondre car la France pratique un Ring vraiment intéressant. Il suffit de le tirer vers le haut et d'en comprendre ses interactions.
Vous pouvez développer ce point ?
Eh bien, philosophiquement, tous les spécialistes du Malinois affirment qu'à trop réduire ce chien en un concept, nous risquons de générer les prémices de l'échec. Nous avons un mal fou à expliquer les choses au grand public et il nous a fallu prouver qu'un chien de travail est avant tout sociable. Mais Equilibré ne veut pas dire Gentil et Sociable ne veut pas dire Soumis ! Pourquoi devrait-il se laisser tripoter par n'importe qui ? Un athlète de haut niveau détient son caractère propre et, si différence il y a, ça ne fait pas de lui un sujet dangereux. Qu'il soit de type Belge, Français ou Hollandais, le malinois possède des caractéristiques très précis : il est puissant, vif, réactif et fonctionnel. Sa sélection sur ses performances fait qu'il demeure un chien hors norme soit, par définition, pas le chien de Monsieur Tout-le-monde. Donc, si tu veux un malinois avec un caractère de labrador, achète un labrador !
Marko avec un M comme Malinois Type Hollandais.


Alors, justement, parlons des différents types…
Le type… Voilà un débat que j'ai souvent abordé en Belgique, car beaucoup d'éleveurs-utilisateurs sont très concernés par la morphologie du Berger Belge. Nous avons comparé ensemble diverses structures et leurs théories sur l'anatomie et la résistance m'ont encouragé à élargir ce débat. En résumé : chaque nation possédant un ou plusieurs programmes sélectionne en fonction de ses souhaits. Et si on ne regarde que l'aspect physique, on constate que les Belges & les Hollandais recherchent un chien athlétique, robuste et brutal. Les Français veulent un chien véloce, solide et souple pour le Ring et même parfois pour le RCI, bien que les RCIstes à l’instar des pratiquants d’un style plus libre comme le travail pratique en Campagne ou en Mondioring mixent souvent les types avec une préférence pour le type Belge.

Mrs André Noël & René Landais : 2 Monstres Sacrés de la Cynophilie Internationale.
 

Mais en France, nous avons une confirmation donc un standard précis ?
C'est vrai mais le terme « standard » reste à définir au-delà du visuel parce que, pour le Malinois, c’est à double tranchant : autant il est absolument nécessaire de reconnaître un standard, autant celui-ci ne doit jamais aller à l'encontre du « pourquoi » le chien est né ! Mieux… Il faut être absolument certain que ledit standard perfectionne également les aptitudes. André Noël disait : « Si le plus beau malinois du monde n’est pas celui qui court le plus vite, qui saute le plus haut et qui mord le plus fort, il ne m’intéresse pas. ». Cette phrase m’a hanté quelques années, d’une affirmation aussi forte venant d’un précurseur comme André (rires)… oblige à une grande réflexion !  Lorsque tu développes et même, lorsque tu décortiques les théories d’André tu t’aperçois que sa philosophie ne prône qu’une chose « l’excellence », pourquoi ? Tu as beau tourner la phrase dans tous les sens, tu notes : que le Malinois est le meilleur chien d’utilisation parce qu’il est né pour travailler et pour rien d’autre. Tu peux me croire, les théories d'André m'ont valu quelques maux de têtes et suite à quelques nuits blanches, j'ai remarqué la chose suivante : si nous prenons comme référence les chiens de berger et de garde, toutes les races plébiscitant un standard prédéfini sont devenues rarissimes en utilisation. Fort heureusement, deux y ont échappé et ô surprise… Ils prétendent à l’élite. En prem’s, le Malinois car personne ne peut précisément l’étiqueter, encore moins le placer dans un carcan.
Des Trèèès Charbonnés !

Ah bon… et pourquoi ?
C’est impossible tant il en existe des : grands, petits, charbonnés, clairs, rouges, à grosse tête, râblés, etc… Pourtant, quand on en voit un, on sait que c’est un Malinois. C’est aussi troublant que réel et, dernièrement, j'ai eu une explication avec des internautes qui s’interrogeaient sur un sujet atypique. Sauf qu'il y a toujours eu ce type de Malinois en Belgique et que dire de la Hollande ? Si un Cyno se prétend amoureux du Berger Belge, qu'il fasse au moins l'effort de saluer son pays d'origine et il prendra conscience de la richesse morphologique et caractérielle de sa sélection. Après, il y a les différentes couleurs et là… ça devient nettement plus compliqué.
En effet, ce qui m’amène à évoquer le Bleu ?  
Effectivement… il y’en a, mais je préfère vous avertir que je ne maîtrise pas le sujet. En fait, je me suis aperçu d’une recrudescence de bleus par hasard. Je fus récemment invité dans 2 débats où le sujet était axé sur cette couleur et les Cynos s’inquiétaient de voir autant de Malinois bleus. Je ne sais quoi dire, car de mon côté, je n’en vois pas ou très peu. 
Est-ce un véritable problème ?
D’après mon enquête et suite aux 2 débats, voici la réponse : néfaste pour les uns (la majorité) & sans problème pour les autres.

Quoi ? des Bleus... j'préfère rien entendre.
 
Comment se fait-il que l’on parle autant des bleus, tu en as déjà vu ?
Oui j’en ai déjà vu et à ma connaissance, il y’en a toujours eu et il y’en a encore plus aujourd’hui parce que les éleveurs ne font pas ce qu’il faut. Ce sujet sur les bleus est en ce qui me concerne un double problème, car a) ce genre de Malinois ne m’intéresse absolument pas et b) si problème éventuel il y’a, il faut l’identifier. Bref, pour tout dire la première fois que j’en ai vu un c’était dans les années 80. Un copain de club en avait un, tout jeune, peut-être 3 ou 4 mois, il était d’ailleurs plus gris souris que bleu… à ma connaissance, il n’a pas eu de carrière. Le temps a passé et j’en ai vu un autre « soit disant bleu à la naissance » qui n’était pas bleu à l’âge adulte. Il paraissait plutôt classique, sauf qu’il avait une sorte de fine pellicule sur le poil, comment dire ? Comme s’il était sale, mais entendons-nous bien, c’était infime. Puis, j’ai vu un Malinois adulte dit de couleur bleu, celui-ci avait déjà saillie et toute sa progéniture était fauve charbonné, les petits-fils également « Fauve charbonné », pas de trace de cette couleur, pas de trace de la moindre tare ou d’une éventuelle maladie. Ceci n’est pas « on m’a dit » ou « j’ai lu », mais c’est ce que j’ai vu. A l’époque, je me suis fait 2 réflexions « peut-être qu’employé sur une forte lignée de Malinois « fauve charbonné » la couleur s’estompe avec le temps » & « existe-t-il plusieurs teinte de bleu ? Puisque certaines sont difficilement identifiables ». Malheureusement, la lignée de ce chien est éteinte, car fortement diluée avec le temps. Cependant après moult discussions & explications avec les anciens, ils étaient tous unanimes « il faut absolument retirer ce type de chiens de la reproduction ».
Pourquoi ?
D’après eux certains généraient des tares sur le long terme, X problèmes de poils, de peau, aux yeux, etc... A titre personnel, je n’ai aucune preuve de ça et notons qu’à cette époque, car ça fait plus de 30 ans quand même… la sélection était draconienne. N’étant pas spécialement attiré par un Malinois Bleu, j’écoutais religieusement leurs explications sans continuer mes recherches. Jusqu’au jour où (ô surprise), en allant sur un concours, je croise un noir. Stupéfaction… je n’en avais jamais vu, (il s’agit d’un jeune de 4 ou 5 mois). Intrigué, je demande au propriétaire quelques indications, celui-ci me dit qu’il s’agit bien d’un Malinois noir. Je le questionne et de son avis, il n’y a jamais eu de problème particulier avec les noirs. Je lui demande pourquoi il a acheté un Malinois noir et il me répond que c’est un coup de cœur… à sa décharge, le chiot était très à l’aise. Je savais qu’il y’en avait quelques-uns en Hollande et en Belgique, mais je n’en avais jamais vu. La seule image que j’avais en tête était celle du fameux Loir du Val d’Orge dont une origine commune avait été travaillée à l’élevage du Mas des Lavandes. Pourtant, à ma connaissance le Malinois noir n’a jamais eu de problème morphologique, cependant il n’est plus confirmable depuis très longtemps. Mais pour être honnête, je n’ai été séduit par aucun des 2, du coup je n’ai pas continué mes analyses ni sur les bleus, ni les noirs. Jusqu’au jour où j’ai rencontré un cynophile qui « lui » m’a tenu un tout autre langage. Pour lui, les bleus n’ont pas de problème particulier et il se lance dans une explication qui couple la génétique avec l’historique. Je ne me rappelle pas exactement de toute sa plaidoirie, car je vous parle de ça, il y a très longtemps, mais ce qu’il disait avait l’air de tenir la route. De mon côté n’étant pas intéressé le moins du monde par un Malinois Bleu ou noir, je lui présentais à mon tour un avis sur le fait qu’il y’avait suffisamment d’excellents Malinois « Fauve charbonné » sans aller chercher une autre couleur qui (d’après les anciens) serait préjudiciable. 

Le Ring Belge :  La Volonté au service de la Prise !
 
Et vous n’avez pas continué, ne serait-ce que pour approfondir le débat ?
Dire que je me suis passionné sur le sujet serait mentir, mais n’étant pas généticien, je me suis renseigné auprès de gens dont c’est le métier et qui (je l’espère) maitrisent le sujet. Ils n’étaient pas tous absolument d’accord, mais leurs explications et les écrits qu’ils m’ont gentiment offerts s’orientent fortement sur les explications des anciens. De mon côté, je ne savais plus trop quoi en penser… et quand le débat est revenu sur la table, j’ai demandé au Club de ne pas systématiquement fermer la porte à un Malinois ou à un Tervueren bleu, j’ai également demandé au Club de ne pas fermer la porte à un Berger Belge morphologiquement très puissant et visiblement de l’avis de beaucoup, j’ai eu tort. Mon explication tenait en une phrase, si un jour pour x raison nous avons besoin d’un bleu, on ne sait jamais… Exemple, imaginons un éleveur qui a bossé toute sa vie pour élaborer un pedigree avec un regroupement de champions & d’excellentes femelles. Pas de chance, il ne produit qu’un chiot et celui-ci est bleu, mais au fil du temps, il s’avère « formidable » ou encore, il est d’une lignée inédite poil long ! Que faut-il faire ? Ma supplique était exclusivement là, il me paraissait logique (dans mon raisonnement qui reste purement analytique) qu’il ne fallait pas confirmer des chiens bleus à tour de bras, sauf un cas extrême et que, nous aurions un regard sur sa production. Cependant, il y’a peu, j’ai reçu x coups de téléphone et autres messages m’indiquant qu’il y’avait de plus en plus de bleus et que certaines saillies seraient « bleu sur bleu » et je ne sais quoi d’autre. Je me suis effondré !
On vous l’a reproché ?
Pas directement, mais beaucoup de Cynophiles connaissent ma vision Pro-Travail et c’est moi qu’ils ont appelé… comme par hasard ! Et ce fut très, mais alors très difficile à digérer. Imaginez que d’un côté je milite pour une analyse complète et pour savoir si oui ou non, il faut un regard sur ce type de chien ou fermer à tout jamais la reproduction d’un bleu et j’apprends que des gens en produisent sur des pseudos fixations. J’en suis resté bouche bée et surtout très peiné pour l’ensemble de mes collègues, car les éleveurs que je connais et que je fréquente sont tous des puristes. Comment allait être perçue cette info « des mariages inter-bleu en perspective » ? Lorsque des Cynos prennent la peine de voter pour toi, il faut être très vigilant et ton devoir se porte uniquement sur la bonne santé du cheptel. Toute ton énergie doit être là et tu dois être capable d’anticiper et de contrer ce genre d’ineptie. En clair, si tu laisses la porte ouverte : n’importe qui peut entrer et lorsque l’on te montre que tu as eu tort, il faut le reconnaître, ce que j’ai fait. Ce fut là encore  particulièrement difficile, car de mon côté, je reste persuadé que l’on élève mieux en total liberté qu’autour d’une foule de règles et que malheureusement, les personnes qui n’ont jamais élevé, confondent toujours 2 mots « éleveur & producteur ». Comme pour les pénalités de nos épreuves de travail, il faut la bonne définition derrière chaque mot…

Attention... J'vous ai à l'œil !